Evangile de Marthe et Marie

Proposition pour prier et réfléchir autour de Luc 10, v38-41.

icône bulles de foi Marthe accueille Jésus et ses disciples qui passent dans son village. Elle ouvre grand sa porte à ce groupe fatigué d'hommes inconnus. Peu importe ce que diront les voisins.

Auprès de qui suis-je capable de me mettre au service ? Ai-je besoin d'une longue réflexion ou bien est-ce à l'improviste ?

icône bulles de foi Marthe parle le langage d'amour des services rendus. Veiller à ce que chacun soit bien installé, reçoive la nourriture et les soins dont il a besoin... est sa manière la plus spontanée d'exprimer ses sentiments. Marie, sa soeur, utilise un autre langage. Elle préfère passer un moment privilégié à écouter Jésus et être simplement présente à ses cotés. Ce que Marthe lui reproche !
Ce n'est ni mieux ni moins bien a priori. Mais ici Jésus, semble dire que Marie a choisi la meilleure part. Comme une manière de montrer que c'est là ce dont il a le plus besoin à ce moment là.

Suis-je capable de repérer ce dont l'autre à le plus besoin ? S'il ne le dit pas explicitement vais-je avoir parfois l'initiative de lui demander? Est-ce que je sais m'adapter à sa demande, même si elle ne correspond pas forcément à la manière qui m'est la plus familière ?
Quelle est ma réaction lorsque mes compagnons de service font les choses différemment de ce que je voudrai ?

La joie de partager une activité ensemble ne remplace pas l'activité en elle-même.

icône bulles de foi Jésus ne reproche pas à Marthe de s'occuper de choses sans importance. Au contraire, il dit qu'elle s'agite pour « beaucoup » de choses. Ce dont Dieu à besoin ce n'est pas que l'on fasse beaucoup, mais qu'on le fasse avec le cœur, avec amour. Tout occupée qu'elle est à préparer le repas, Marthe en oublie de s'occuper son invité et perd son plaisir à recevoir. Elle se laisse accaparer par les moyens, au dépend de la finalité: montrer qu'elle tient énormément à Jésus !

Que pense Marie devant les reproches de sa sœur ? Qui plus est, des reproches adressé indirectement par l’intermédiaire de Jésus, l'invité d'honneur et prophète qu'elle admire ! L'histoire ne nous le dit pas. Mais on peut supposer que si Marthe s'adresse à Jésus c'est que Marie n'a pas vu les signes que sa soeur lui faisait avec empressement depuis la cuisine ! Marie est tout entière à la présence de Jésus.

Qu'est ce qui me motive à me mettre au service ? Quelles sont les joies et espérances que j'en retire ?
Lorsque un engagement devient trop lourd, que j'y perd le goût, est ce que je sais m’arrêter et changer mon rythme, ma manière de m'y prendre... ? M'arrive t-il d'oublier pourquoi je rend tel ou tel service ?
Quelle place je laisse à Dieu dans tout ces engagements, dans mes rencontres ?

icône bulles de foi En même temps Marthe est consciente que sa conduite n'est pas la meilleure. Elle en souffre et jalouse un peu sa sœur qui profite du moment présent. Et puis si marie l'aidait ce serait plus vite fini ! De toute façon se dit-elle c'est le rôle des femmes que de s'occuper du repas, si elle ne le fait pas ce ne sera pas fait !
Ce que Jésus lui demande est en fait tout simplement d'accepter que tout ne soit pas exactement parfait avant d'en profiter. D'oser elle aussi s’asseoir et faire ce dont elle a envie au moment présent et non pas dans le futur quand tout sera prêt. Même si ce n'est pas ce qu'on lui a inculqué de faire depuis toujours, elle a le droit de s'écouter et d'innover. Quelle libération !

M'arrive t'il de penser que je ne ferai jamais tout ce qu'il faut vis à vis de Dieu ? Des autres ? De moi-même ? Suis-je prête à accepter que je suis un être fini et que je ne me sauverai pas moi-même ni le monde ?
Comment le regard des autres influencent-il mes engagements de service ? D'où cela vient-il ? (éducation, expériences, exemples...)

Retour ↑
marthe et marie, service, écoute de l'autre, écoute de soi

Commentaires

Twitter Facebook Nouveau
Le 14/11/2024, par Nico
Homme ou femme notre animalité est contenu dans notre cerveau primitif, celui qui mène inconsciemment beaucoup de nos comportements et qu'il est souhaitable de connaître : pulsions pour la satisfaction des besoins primaires. Cependant vient immédiatement le 2ème cerveau : celui de la mémoire et des apprentissages qui vient déjà modifier les comportements primitifs: vouloir s'approprier les êtres et les objets gratifiants avec ou sans l'accord des autres en établissant des règles sociales plus ou moins pertinentes, et en adoptant des comportements plus ou moins sincères (séduction, flatteries,...). Mais l'être humain est doté d'un 3ème cerveau: le cortex associatif qui, avec une connaissance même imparfaite de l'origine des comportements permet d'en imaginer et d'en explorer d'autres pour s'extraire d'un fatalisme. Seul l'insatisfait peut être créatif. Et l'idéaliste fait des projections, expérimente, apprend la patience voir la désillusion, mais surtout pardonne aisément que l'on cède à nos pulsions englués que nous sommes par nos 2 cerveaux sous-jacents. C'est ce 3ème cerveau créatif qu'il faut entretenir pour repenser nos relations ; c'est ce qui faisait dire Jésus à Marthe qui s'affairait en cuisine qu'elle perdait son temps, et que Marie qui l'écoutait avait la meilleure part.
Le 07/06/2020, par Aïssatou
Merci pour cet eclairage. J'ai compris que je dois être epanouis dans le service,Je vois aussi qu'il faut faire à la mesure de mes capacités sans trop compter sur les autres. JE prie souvent :Seigneur conduis moi.